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Boissons fermentées ou distillées : comment choisir la licence idéale pour votre établissement ?

Table des matières
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Comprendre la distinction entre boissons fermentées et distillées est bien plus qu’un exercice de style œnologique : c’est un enjeu réglementaire central pour tout professionnel du secteur CHR. La nature du procédé de fabrication détermine le type de licence nécessaire à la vente ou au service, influence vos obligations administratives, et conditionne même votre responsabilité.

Pour y voir plus clair et projeter votre future activité de restauration ou d’hôtellerie, nous vous proposons un tour d’horizon complet des boissons fermentées et distillées : des différences de fabrication aux obligations légales, en passant par les types de licences disponibles, suivez le guide pour choisir la formule la mieux adaptée à votre projet.

Fermentées, distillées : quelles différences de production ?

Avant de choisir votre licence, il est essentiel de comprendre comment sont produites les boissons alcoolisées.

La fermentation transforme naturellement les sucres en alcool : c’est ainsi que naissent le vin, la bière, ou le cidre, avec un degré d’alcool modéré (4° à 15°). La distillation, quant à elle, intervient après fermentation pour concentrer l’alcool, produisant des spiritueux comme le gin, la vodka ou le whisky, souvent au-delà de 40°.

Cette différence de puissance n’est pas anodine : plus la teneur en alcool d’une boisson est forte, plus les règles encadrant sa vente sont strictes.

Aperçu des classifications légales en France

Le Code de la Santé Publique classe les boissons en cinq groupes, selon leur nature et leur degré d’alcool :

  • Le groupe 1 correspond aux boissons sans alcool telles que les jus de fruits, les sodas ou l’eau ;
  • Le groupe 2 regroupe les boissons fermentées non distillées comme le vin, la bière ou le cidre ;
  • Le groupe 3 concerne les apéritifs à base de vin, comme le vermouth ou le porto ;
  • Le groupe 4 inclut les liqueurs dont le degré d’alcool est inférieur à 18° ;
  • Le groupe 5 rassemble les spiritueux distillés comme la vodka, le whisky, le gin ou le rhum.

Cette classification légale est essentielle : elle détermine non seulement le cadre de vente, mais surtout la licence requise pour chaque catégorie.

Quelles licences pour vendre ou servir ces boissons ?

La « petite licence » et la « grande licence »

Il existe deux grandes catégories de licences pour la vente d’alcool sur place :

  • La licence 3 (petite licence) permet de servir les boissons fermentées (groupes 2 et 3) comme le vin, la bière ou le cidre, jusqu’à 18° d’alcool ;
  • La licence 4 (grande licence) est obligatoire pour tous les alcools distillés (groupes 4 et 5) comme le rhum, la vodka ou le whisky.

Les licences à emporter

Concernant la vente à emporter, deux déclinaisons existent également :

  • La petite licence à emporter pour servir le vin, la bière et autres boissons fermentées ;
  • La grande licence à emporter, requise pour les boissons distillées comme le gin, la vodka ou le rhum.

Ces licences concernent aussi bien les épiceries, les caves, les food trucks ou les plateformes de vente en ligne.

Licences restaurant et implications

S’appliquant aux établissements de restauration, une licence restaurant autorise uniquement la vente d’alcool accompagnée de nourriture, c’est-à-dire pendant les repas. Cette licence peut être de type 3 pour les boissons fermentées, ou de type 4 si des spiritueux sont servis également. À noter que si vous souhaitez proposer des boissons en dehors des repas, vous devrez impérativement détenir une licence 3 ou 4 classique en complément.

Quelles obligations pour les professionnels ?

Pour être en conformité, chaque professionnel doit effectuer une déclaration en mairie ou en préfecture afin d’obtenir une licence officielle. Il faut également tenir compte des quotas de licences disponibles localement et indiquer clairement le type de licence sur la devanture de l’établissement.

S’ajoutent à cela des règles communes à tous les établissements du secteur CHR :

  • Interdiction de vendre de l’alcool à des mineurs ;
  • Affichage obligatoire des informations légales ;
  • Respect des horaires de vente fixés par arrêté préfectoral ;
  • Permis d’exploitation obligatoire.

Cas pratiques : êtes-vous en règle pour vos boissons ?

Prenons trois exemples concrets :

  • Vous gérez un bar à cocktails dans lequel vous proposez des recettes à base de gin, de vodka ou de rhum : la licence 4 est obligatoire ;
  • Vous tenez une cave à bières artisanales où vous ne vendez que des boissons fermentées comme la bière ou le cidre : la licence 3 est suffisante ;
  • Vous exploitez un restaurant avec vins et spiritueux en guise de digestifs : vous devez disposer d’une licence restaurant et d’une licence 4 complémentaire pour rester conforme à la législation.

FAQ – Vos questions sur les boissons fermentées et distillées

Quelle est la différence de taux d’alcool entre une bière et un spiritueux ?

En règle générale, une bière contient entre 4° et 8°, tandis qu’un spiritueux distillé dépasse fréquemment les 40°. Le seuil réglementaire qui détermine le type de licence est fixé à 18°.

Puis-je fabriquer mes propres alcools distillés ?

La réponse est non. La distillation est une activité strictement encadrée en France. Elle est interdite sans autorisation administrative, y compris pour un usage strictement personnel.

Comment vérifier que ma licence est valable ?

Il convient de consulter votre autorisation préfectorale ou de vous rapprocher de votre mairie. Assurez-vous que la licence que vous détenez couvre bien les types de boissons que vous vendez ou servez dans votre établissement.

Quelles sont les sanctions en cas de mauvaise licence ?

Les sanctions possibles incluent une amende administrative, une fermeture temporaire ou définitive de l’établissement, et des poursuites pénales en cas de récidive.

Choisir la bonne licence pour un service en toute légalité

Fermentée ou distillée, chaque boisson correspond à une classification légale bien définie. Pour exercer votre activité en toute conformité, il est essentiel de clarifier la nature exacte des produits que vous proposez, de vérifier la compatibilité de votre licence, et de suivre une formation à jour sur vos obligations réglementaires.

Pour aller plus loin, contactez-nous afin de trouver la licence qui correspond le mieux à votre activité.

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Charles-Edouard Grimard

Charles-Édouard Grimard, fondateur de Licence 4 Courtage, accompagne les professionnels du CHR grâce à son expertise terrain et son réseau local. Entrepreneur bordelais, il est engagé dans le développement économique du secteur.