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Courtage de Licence 4

Choisir la licence adaptée à votre activité : nouvelles stratégies pour les vendeurs de boissons alcoolisées

Table des matières
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Créer ou reprendre une activité impliquant la vente d’alcool nécessite plus qu’un simple formulaire en mairie. Ce sont des choix stratégiques et réglementaires, spécifiques à chaque profil d’établissement, qui feront la différence entre un lancement fluide et des complications administratives. Ce guide vous propose de partir de votre activité réelle pour identifier vos obligations et opportunités.

Identifier votre modèle de vente : consommer sur place, à emporter ou accompagné un repas ?

Avant même de parler de « licence III » ou « IV », interrogez-vous d’abord sur la manière dont vos clients consomment les boissons alcoolisées dans votre établissement.

Consommation sur place : bar, pub ou lieu festif

Si votre clientèle reste sur place pour consommer (dans une salle ou en terrasse), vous entrez dans la catégorie des débits de boissons à consommer sur place. Ce cadre impose des obligations strictes, dont la détention d’une licence III ou IV, selon les types d’alcools proposés.

Vente pendant les repas uniquement : restauration traditionnelle

Vous tenez un restaurant et l’alcool est servi en accompagnement de vos plats ? Dans ce cas, les licences restaurant suffisent. Elles permettent uniquement la vente pendant les repas : petite licence pour vin, bière, cidre (groupe 3), et licence complète pour tous alcools.

Vente à emporter : commerce, en ligne ou à emporter ?

Caviste, épicerie fine, food truck ou vente en ligne : vous êtes concerné par la vente à emporter. Il existe là aussi deux niveaux de licences, selon les alcools vendus. À noter : vendre après 22h nécessite un permis spécifique (PVBAN).

Comprendre les implications légales de votre choix de licence

Les critères d’éligibilité à l’exploitation d’un débit d’alcool

Afin d’être éligible à l’obtention d’une licence de vente d’alcool, vous devez être majeur, non sous tutelle, sans condamnations incompatibles avec l’exploitation d’un établissement de débit de boissons (Article L3336-1).

La formation obligatoire pour vendre de l’alcool

Suivre une formation de 20h est nécessaire pour obtenir un permis d’exploitation. Délivré par un organisme agréé, ce dernier est valable 10 ans avant d’être renouvelé grâce à une formation de 6h. La formation initiale peut coûter entre 300€ et 500€.

Déclaration et formalités : l’étape administrative à ne pas négliger

Pour effectuer votre déclaration préalable, vous devez remplir et déposer le formulaire Cerfa n°11542*05 en mairie ou en préfecture au moins 15 jours avant l’ouverture de votre débit de boissons. En parallèle, vous devez procéder à l’immatriculation de votre entreprise via le Guichet unique.

Distinguer les licences

Chaque licence correspond à un niveau de tolérance d’alcool, mais aussi à un usage précis. Voici un récapitulatif :

  • Licence III : boissons fermentées ≤ 18°, sur place
  • Licence IV : tous alcools, sur place
  • Petite licence restaurant : groupe 3, pendant les repas uniquement
  • Licence restaurant : tous alcools, pendant les repas
  • Petite licence à emporter : groupe 3, hors consommation sur place
  • Licence à emporter : tous alcools, hors consommation sur place

Anticiper les coûts et les évolutions de votre licence

Budget initial : ce que vous devrez prévoir

Voici un aperçu des coûts les plus courants à prévoir pour exercer légalement une activité de vente de boissons alcoolisées :

  • Formation permis : 300 à 500 € ;
  • Licence III : gratuite ;
  • Licence IV : 7 500 à 50 000 € selon la zone géographique.

Gérer sa licence dans le temps : mutation, transfert ou péremption

Une licence peut être transférée dans une autre commune, mutée lors d’un changement de propriétaire, ou faire l’objet d’une location temporaire, notamment pour une Licence IV. Attention : certaines de ces opérations, notamment les transferts intercommunaux, nécessitent une autorisation préfectorale. Notez également que la licence devient caduque après cinq ans sans exploitation.

Obligations concrètes pour les exploitants : conformité au quotidien

Plusieurs affichages obligatoires doivent figurer de manière visible dans l’établissement :

  • Le type de licence ;
  • Les tarifs des boissons ;
  • L’interdiction de fumer ;
  • L’interdiction de vente d’alcool aux mineurs ;
  • L’origine des viandes servies, si votre activité inclut de la restauration.

Au-delà des affichages réglementaires, l’exploitant doit également :

  • Respecter et déclarer les horaires d’ouverture ;
  • Contrôler l’âge des clients ;
  • Fournir des éthylotests (débits de nuit).

Dérogations et cas particuliers à connaître

Vente temporaire : événements associatifs ou foires

Les associations peuvent obtenir une autorisation temporaire de débit. Cette autorisation est limitée par l’article L3334-2 du Code de la santé publique à cinq autorisations annuelles par association.

Zones protégées : limites géographiques à l’exploitation

Certains établissements ne peuvent s’implanter à proximité immédiate de lieux dits « sensibles » comme les écoles ou encore les hôpitaux. Ces restrictions visent à limiter l’exposition des publics vulnérables à la consommation d’alcool.

Lancez votre projet avec la bonne stratégie réglementaire

Ne vous contentez pas de choisir une licence : choisissez un cadre d’exploitation conforme, durable et adapté à votre projet. L’environnement réglementaire peut sembler complexe, mais bien accompagné, il devient une opportunité de structuration.

Besoin d’une licence III ou IV ? Nous vous accompagnons dans la recherche, la cession ou la création de votre activité.

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Charles-Edouard Grimard

Charles-Édouard Grimard, fondateur de Licence 4 Courtage, accompagne les professionnels du CHR grâce à son expertise terrain et son réseau local. Entrepreneur bordelais, il est engagé dans le développement économique du secteur.