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Licence adaptée : opter pour la vente à emporter ou à consommer sur place ?

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Lors de l’ouverture d’un établissement de restauration, une question revient systématiquement : faut-il miser sur la vente à emporter ou privilégier la consommation sur place ? Derrière cette alternative se cachent des implications réglementaires, économiques et stratégiques parfois mal connues.

Choix de la licence, taux de TVA, contraintes d’aménagement, image de marque ou encore attentes clients : autant de critères qui pèsent lourd dans la balance. Ce guide vous propose une analyse claire pour vous aider à identifier la solution la mieux adaptée à votre projet et à votre clientèle.

Pourquoi comparer la vente à emporter et la vente sur place ?

Le modèle choisi conditionne l’ensemble de votre offre. Tandis que la consommation sur place mise sur la relation humaine et l’ancrage local, la vente à emporter valorise la rapidité et une logistique plus souple. Ces deux approches répondent à des attentes clients très différentes.

Mais au-delà de l’expérience client, ce choix engage des implications juridiques, financières et identitaires. La nature de la vente détermine le type de licence nécessaire (licence 3, 4, restaurant), avec des obligations précises. Les marges, les charges fixes et le taux de TVA applicable varient aussi. Enfin, le mode de vente façonne l’image de marque : la consommation sur place renforce l’identité, la vente à emporter s’inscrit dans une logique de volume.

Les obligations légales et licences requises

Licence pour la vente sur place

Dès qu’un établissement propose la consommation sur place, il entre dans la catégorie des débits de boissons. Il doit obtenir une licence 3 pour vendre des boissons fermentées (vin, bière) ou une licence 4 pour des alcools plus forts. Une licence restaurant suffit uniquement si les boissons sont servies en accompagnement d’un repas. Le titulaire doit aussi suivre une formation spécifique pour obtenir un permis d’exploitation.

Licence pour la vente à emporter

La vente à emporter libère l’exploitant des contraintes liées à l’accueil du public, mais reste réglementée. Une petite licence à emporter autorise la vente de boissons des groupes 2 et 3 (bière, vin). Pour l’ensemble des boissons alcooliques, une licence à emporter est requise. En cas de vente entre 22h et 8h, il faut obtenir le PVBAN. Les boissons doivent être conditionnées dans des contenants fermés.

Exceptions et spécificités

Certaines régions comme l’Alsace-Moselle ont des règles spécifiques. Des restrictions horaires peuvent s’appliquer selon les communes. La loi impose aussi l’affichage visible de la licence et des horaires. Toute ouverture d’établissement exige une déclaration en mairie.

Avantages et inconvénients de chaque modèle

Vente à emporter

La vente à emporter permet d’ouvrir dans de petits espaces, avec des charges réduites et un format rapide à lancer. En contrepartie, l’interaction client est limitée, la fidélisation plus difficile, et la concurrence souvent rude sur les plateformes de livraison. Une licence spécifique est obligatoire pour vendre de l’alcool.

Vente sur place

La consommation sur place permet une vraie expérience client, favorise la vente additionnelle (desserts, boissons) et fidélise mieux. Mais elle implique des investissements lourds, le respect des normes ERP et une gestion plus complexe.

Retour d’expérience : quel impact sur l’expérience client et la rentabilité ?

Un bar à salade a fait le choix de ne proposer que de la vente à emporter. Grâce à une offre claire, une commande fluide et une communication digitale efficace, il a séduit une clientèle pressée, notamment le midi. La satisfaction repose sur la rapidité, la simplicité et la qualité constante.

Un restaurant traditionnel, quant à lui, a opté pour un modèle mixte. En salle, il mise sur l’ambiance et le service ; à emporter, il cible les commandes de bureau. Sa stratégie marketing repose sur le bouche-à-oreille, des partenariats locaux et des supports traditionnels. 

Pour ces deux exemples, le succès vient d’une adéquation entre le modèle, le public et les moyens de l’établissement.

Comment faire le bon choix ?

Évaluer son marché et ses clients

Analysez votre zone de chalandise. En centre-ville, la vente à emporter peut séduire, alors que dans un quartier résidentiel ou touristique, la consommation sur place peut être plus pertinente. Le profil des clients (actifs, familles, touristes) est déterminant.

Calculer les coûts et la marge

Prenez en compte le loyer, le personnel, les licences et la formation. La vente à emporter implique aussi des coûts d’emballages et de logistique digitale. Comparez les taux de TVA selon les produits pour optimiser vos marges.

Prendre en compte l’image de marque et l’identité de l’enseigne

Le format choisi reflète votre vision d’entreprise. Une enseigne gastronomique privilégiera souvent le service sur place. Une entreprise visant un développement rapide optera pour la vente à emporter. Le modèle mixte est possible mais nécessite une organisation rigoureuse.

FAQ – Vos questions sur la vente à emporter et sur place

Quelles boissons alcoolisées puis-je vendre à emporter ?

Toute boisson alcoolique peut être vendue à condition qu’elle soit dans un contenant fermé. La consommation sur place est interdite sans licence adaptée.

Comment fonctionne la déclaration pour la vente sur place ?

Une déclaration préalable en mairie est obligatoire, accompagnée de la demande de licence et de la formation au permis d’exploitation.

Puis-je proposer les deux modèles dans un même établissement ?

Oui, mais cela implique de distinguer les flux, d’appliquer les bons taux de TVA et de respecter les normes de chaque format.

En résumé : choisir le modèle qui vous ressemble

Opter pour la vente à emporter ou pour la consommation sur place revient à structurer son activité autour d’un cadre légal, financier et commercial précis. Chaque modèle présente des avantages, mais aussi des contraintes à bien anticiper. Faire le bon choix, c’est avant tout aligner son format de vente avec son marché, son budget et son positionnement.

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Charles-Edouard Grimard

Charles-Édouard Grimard, fondateur de Licence 4 Courtage, accompagne les professionnels du CHR grâce à son expertise terrain et son réseau local. Entrepreneur bordelais, il est engagé dans le développement économique du secteur.