Accueil » Acheter une licence d'alcool » Comment obtenir une licence pour un bar – Guide complet
Vous avez comme projet l’ouverture de votre bar ? La licence de débit de boissons est le document indispensable, afin de commencer votre activité rapidement. Ce précieux sésame, loin d’être une simple formalité, constitue la pierre angulaire de votre projet entrepreneurial. Découvrons ensemble les subtilités de cette autorisation qui vous permettra d’exercer en toute légalité.
Une licence pour un bar constitue l’autorisation légale indispensable pour vendre des boissons alcoolisées en France. Ce document officiel, délivré sous conditions strictes, représente un enjeu à la fois légal et financier pour votre établissement.
D’un point de vue légal, la vente d’alcool est strictement encadrée par le code de la santé publique. La licence est une autorisation délivrée à toute structure permanente qui propose des breuvages alcoolisés. Elle détermine précisément quelles catégories de boissons vous êtes autorisé à servir dans votre bar. Sans cette autorisation, vous exerceriez dans l’illégalité, vous exposant à des sanctions sévères. Ces sanctions peuvent inclure :
D’un point de vue financier, la licence représente un actif important de votre entreprise. Pour certaines licences comme la licence IV, sa valeur marchande peut représenter une part significative de votre investissement initial et constitue un élément valorisable de votre patrimoine professionnel en cas de revente ou de transfert. D’après de nombreux professionnels, la détention d’une licence est obligatoire pour l’exploitation d’un bar.
La licence III, souvent qualifiée de « licence restreinte« , vous autorise à servir des boissons alcoolisées ne dépassant pas 18° d’alcool. Concrètement, vous pourrez proposer les boissons du groupe 3 (vin, bières, cidres) ainsi que les boissons des groupes 1 et 2 (sans alcool et vins doux).
Cette licence convient parfaitement aux bars à vins, brasseries ou cafés spécialisés dans les bières artisanales. Son attrait réside dans un coût d’acquisition généralement plus abordable et la possibilité, sous certaines conditions, de création dans les communes n’ayant pas atteint leur quota.
Sa principale limitation ? L’impossibilité de servir des spiritueux comme le whisky, le rhum ou la vodka, ce qui restreint de façon significative le concept commercial de votre établissement.
La licence IV constitue véritablement le Graal pour toutes personnes qui ont pour souhait de : proposer une carte complète de boissons. Cette « grande licence » vous permet de vendre toutes les catégories de boissons alcoolisées, sans limitation de degré. Elle s’avère donc indispensable pour les bars à cocktails, pubs et tout établissement souhaitant proposer des spiritueux.
Sa particularité réside dans sa rareté. Depuis 1960, la création de nouvelles licences IV est interdite, à l’exception d’une récente mesure pour les communes rurales de moins de 3 500 habitants, d’après l’article L. 3332-2 du code la santé publique. Cette limitation rend la licence IV précieuse et convoitée, dont la valeur marchande peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros dans les zones urbaines ou touristiques prisées.
Pour un concept hybride associant bar et restauration, une distinction fondamentale s’impose :
Votre mode d’exploitation détermine la licence appropriée à votre activité. Le type de boisson et le cas d’exploitation sont donc liés pour choisir sa licence, d’après le site officiel du service public.
Pour devenir titulaire d’une licence de débit de boissons, vous devez répondre à plusieurs critères personnels : être majeur ou mineur émancipé, ne pas être sous tutelle, et présenter un casier judiciaire exempt de certaines condamnations (infractions graves, trafic de stupéfiants, proxénétisme). Ces conditions s’appliquent tant aux entrepreneurs individuels qu’aux gérants de société.
Depuis 2006, la formation au permis d’exploitation est devenue obligatoire pour tout détenteur d’une licence de débit de boissons. Cette formation de 20 heures, valable 10 ans, aborde les points essentiels pour l’acquisition d’une licence : prévention de l’alcoolisme, protection des mineurs, législation sur les stupéfiants et responsabilité civile et pénale de l’exploitant. Son renouvellement s’effectue via une formation allégée de 6 heures.
Un paramètre crucial à intégrer dans votre projet : la réglementation française limite le nombre de licences à une licence III pour 450 habitants dans une commune. Si ce quota est atteint, il faudra alors en transférer une. Certaines zones protégées (proximité d’écoles, d’hôpitaux) ajoutent des restrictions supplémentaires. Ce mécanisme explique en grande partie la rareté et la valeur marchande des licences IV dans les zones urbaines denses. Il faut se renseigner auprès de votre mairie, car elle est l’autorité compétente pour indiquer si le quota est respecté.
Pour une licence III, deux voies s’offrent à vous : la création (si le quota communal le permet) ou le rachat d’une licence existante. Concernant la licence IV, le rachat constitue généralement la seule option viable, hormis dans les communes rurales de moins de 3 500 habitants où la création sera désormais possible si le projet de loi est voté. L’acquisition peut se faire directement, via un fonds de commerce incluant la licence, ou par transfert selon des conditions spécifiques.
Une fois le transfert de licence validé par la Préfecture, une déclaration en mairie s’impose, au minimum 15 jours avant l’ouverture. Cette démarche administrative nécessite plusieurs documents :
La mairie vous délivrera un récépissé de déclaration, preuve légale de votre licence, à afficher visiblement dans votre établissement. Le maire est donc un acteur clé de votre projet commercial.
Le transfert d’une licence s’effectue librement au sein d’une même commune. Pour un déplacement vers une autre localité, l’autorisation du préfet devient nécessaire, impliquant la consultation des maires concernés et un délai d’instruction d’environ 2 mois. Attention, le transfert n’est possible que vers une commune du même département ou d’un département limitrophe. La place de l’établissement est donc primordiale, d’après l’article L3332-11 du code de la santé publique.
L’investissement pour la formation au permis d’exploitation varie entre 200 et 500 € pour la formation initiale (20 heures) et avoisine les 200 € pour le renouvellement décennal (6 heures). Ces frais constituent un prérequis incompressible pour tout futur exploitant, d’après l’article L3332-1-1 du Code de la santé publique, instauré par la loi du 31 mars 2006.
Le coût d’acquisition d’une licence varie considérablement selon son type et sa localisation :
Des alternatives à l’achat direct existent : la location-gérance (location simultanée de la licence et du fonds), l’acquisition d’un fonds de commerce incluant la licence (plus onéreux mais comprenant clientèle et équipements), ou la cession partielle (achat de la seule licence d’un établissement cessant son activité).
Non, la vente d’alcool sans licence appropriée est formellement interdite en France, exposant le contrevenant à des sanctions sévères.
Une licence III est généralement requise pour la vente régulière d’alcool. Pour les événements ponctuels (moins de 6 par an), une autorisation temporaire peut suffire.
L’investissement global oscille entre 100 000 et 250 000 € selon l’emplacement et le concept, englobant l’acquisition du fonds ou du droit au bail, les travaux, le matériel, la licence et une trésorerie de démarrage.
Oui, les licences IV sont cessibles, soit avec votre fonds de commerce, soit séparément en cas de cessation d’activité, sous réserve du respect des formalités légales.
Pour maximiser vos chances de succès, analysez avec précaution votre zone d’implantation :
Imaginez un concept différent, composé d’une carte de boisson originale et d’une ambiance authentique. Cela vous permettra de vous démarquer sur le marché.
Ne négligez pas la gestion administrative : affichages obligatoires, respect des normes d’hygiène et de sécurité, déclarations diverses. Ces aspects, souvent relégués au second plan, peuvent entraîner des sanctions en cas de contrôle.
Enfin, déployez une stratégie marketing alignée à votre positionnement : identité visuelle cohérente, présence ciblée sur les réseaux sociaux, événements réguliers et partenariats locaux qui consolideront votre notoriété et fidéliseront votre clientèle.
L’ouverture d’un bar demande : exigence et efficacité. La licence constitue la clé de voûte de votre projet, à la fois obligation légale incontournable et actif valorisable. Déterminez précisément le type de licence adapté à votre concept, suivez votre formation d’exploitation, explorez les options d’acquisition dans votre zone cible et préparez rigoureusement votre dossier administratif. La déclaration est l’étape la plus importante.
Votre entourage est décisif pour la construction de votre projet. Vous entourer de professionnels compétents pourra vous aider pour les étapes essentielles. La réussite de votre bar dépendra ensuite de votre créativité, de votre sens de l’accueil et de votre capacité à vous adapter aux attentes d’une clientèle en constante évolution.
Charles-Édouard Grimard, fondateur de Licence 4 Courtage, accompagne les professionnels du CHR grâce à son expertise terrain et son réseau local. Entrepreneur bordelais, il est engagé dans le développement économique du secteur.
L4 Courtage
Du Lundi au Vendredi de 9h à 19h
©2025 L4 Courtage – Courtage de Licence 4