Accueil » Obligations légales pour licence d'alcool » Obtenir un Permis d’exploitation de la Licence 3
Avant d’ouvrir un restaurant ou un bar, tout exploitant doit s’assurer d’être en conformité avec la réglementation. Parmi les obligations incontournables figure l’obtention du permis d’exploitation pour la licence 3, indispensable pour vendre des boissons alcoolisées fermentées telles que le vin ou la bière.
Ce document, délivré à l’issue d’une formation agréée, est requis pour toute demande de licence 3. Sans lui, la vente d’alcool est strictement interdite, même dans le cadre d’un repas.
Notre guide vise à vous fournir toutes les informations nécessaires pour comprendre les enjeux liés à ce permis, anticiper les démarches à effectuer, et sécuriser l’ouverture de votre établissement.
La licence 3 vous autorise à vendre des boissons dites de groupe 3, c’est-à-dire toutes les boissons fermentées comme le vin, la bière, le cidre ou les apéritifs à base de vin. C’est l’outil légal indispensable pour tout débit de boissons ne servant pas d’alcools forts.
Exploiter un établissement sans licence valide vous expose à un risque pouvant aller jusqu’à 7 500 € d’amende, la fermeture administrative de votre restaurant et une atteinte durable à votre réputation. Même pour un simple brunch dominical avec verre de rosé, la loi s’applique.
Proposer du vin ou une bière locale, c’est aussi répondre aux attentes de vos clients, augmenter vos marges, et vous positionner comme un établissement à part. À Paris, un établissement sans offre alcoolisée est souvent perçu comme incomplet. À Nice, certains restaurateurs doublent leur ticket moyen en jouant habilement sur la carte des boissons.
Le permis d’exploitation est une attestation que vous obtenez après une formation agréée. Elle est obligatoire pour tout exploitant souhaitant ouvrir ou reprendre un établissement avec une licence 3 ou 4.
La formation dure 20 heures pour les nouveaux exploitants, et 6 heures pour les professionnels justifiant de 10 ans d’expérience. Ce stage couvre vos obligations légales, les règles sanitaires, la protection des mineurs et la prévention des nuisances. La validité du permis est de 10 ans.
La licence 3 n’est jamais attribuée sans ce permis. Ensuite, vous pouvez créer une licence si la commune est éligible (quotas), louer une licence à un autre exploitant, ou racheter une licence existante.
Mais attention aux pièges : certaines mairies, comme à Annecy ou Avignon, ont atteint leur quota de licences. Il faut alors envisager un transfert ou une mutation. Les délais varient fortement, et une mauvaise anticipation peut retarder l’ouverture de votre établissement de plusieurs semaines.
Vous devez vous inscrire auprès d’un organisme agréé : CCI, écoles hôtelières, plateformes spécialisées (souvent en visioconférence).
La formation aborde les responsabilités pénales et civiles, la législation sur la vente d’alcool, la réglementation du bruit et des cas concrets (fermetures, infractions, jurisprudence).
Une fois le stage terminé, il vous faudra constituer un dossier complet avec un CERFA dédié (Cerfa 14407*03), une attestation de formation, un extrait Kbis de votre entreprise et un justificatif d’identité.
Le tout est à déposer en mairie au moins 15 jours avant l’ouverture. Certaines communes comme Marseille recommandent de déposer le dossier un mois à l’avance.
Une fois la licence activée, reste à respecter toutes les obligations :
Gardez bien en tête que des contrôles peuvent survenir à tout moment : police, douanes, services d’hygiène. La formation HACCP est souvent recommandée pour renforcer la conformité de votre activité alimentaire.
Comptez entre 300 euros et 600 euros pour la formation au permis d’exploitation, avec des variations selon l’organisme et le format choisi (présentiel, en ligne ou en visioconférence).
Des dispositifs de financement sont disponibles : CPF pour les actifs, Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi, AGEFICE et OPCO pour les entrepreneurs et dirigeants. Les organismes de formation peuvent vous accompagner dans la constitution de votre dossier.
Créer une licence 3 est gratuit si la commune dispose encore de quotas disponibles. En revanche, dans les zones où l’offre est limitée, il faudra envisager un rachat ou une location, dont le montant peut s’élever à plusieurs milliers d’euros.
Les prix varient en fonction de plusieurs critères : rareté de la licence, attractivité du lieu, ou encore nécessité de transfert depuis une autre commune.
Préserver la sécurité de vos clients et assurer la conformité de votre établissement nécessite une attention constante. Respecter les horaires de fermeture, maîtriser les modalités de la vente à emporter et veiller à l’affichage obligatoire est incontournable. En parallèle, travailler main dans la main avec les autorités locales permet d’éviter les nuisances, d’anticiper les tensions et d’instaurer un dialogue constructif.
Bien conçue, la carte des boissons devient un véritable levier de performance. Elle reflète l’identité de votre établissement en mettant en avant des produits locaux et en enrichissant l’expérience gustative à travers des accords mets-boissons pertinents.
Les formules happy hour offrent aussi une belle opportunité de dynamiser l’affluence à certains horaires tout en respectant la réglementation.
Autre point clé : le rôle du personnel. Une équipe formée, capable de conseiller un vin, d’expliquer une association ou de réguler une consommation, est un véritable atout pour conjuguer satisfaction client et responsabilité commerciale.
La rentabilité repose sur une gestion fine des achats et des stocks. En maîtrisant vos approvisionnements, vous limitez les pertes et optimisez vos coûts. Suivez attentivement vos marges : certaines boissons, comme les bières artisanales ou les cocktails maison, offrent des retours bien supérieurs à d’autres produits.
Enfin, misez sur l’upselling : proposer un accompagnement, un dessert ou un verre de vin adapté au plat permet d’augmenter naturellement le ticket moyen, tout en enrichissant l’expérience client !
Oui. Elle reste essentielle pour vendre des boissons du groupe 3. Seuls les quotas communaux peuvent limiter sa création.
La licence 3 autorise la vente de boissons alcoolisées fermentées jusqu’à 18° : vins, bières, apéritifs. Elle n’inclut pas les alcools distillés comme la vodka ou le rhum.
Oui, mais attention au cadre juridique. Le bail doit encadrer la durée, les responsabilités et les conditions de rupture.
Oui… à condition qu’ils restent sous les 18° et qu’ils soient servis avec de la nourriture. Une offre tapas ou menu est idéale pour respecter la réglementation.
Les dispositifs varient selon le statut. Une micro-entreprise peut solliciter l’AGEFICE. Un demandeur d’emploi peut activer son CPF via France Travail.
Renseignez-vous en mairie. Une licence non exploitée pendant 5 ans est périmée. Attention à ne pas signer un rachat dans le vide.
La loi prévoit une licence pour 450 habitants. Certaines villes comme Lyon ou Toulouse sont saturées. Il faut alors penser mutation intercommunale.
Obtenir un permis d’exploitation licence 3, ce n’est pas un obstacle : c’est une opportunité de poser les bonnes bases pour votre entreprise. En étant conforme, informé et stratégique, vous sécurisez votre ouverture, vous rassurez vos partenaires (banque, mairie, assureur), et vous montrez à vos futurs clients que vous êtes un professionnel sérieux.
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Charles-Édouard Grimard, fondateur de Licence 4 Courtage, accompagne les professionnels du CHR grâce à son expertise terrain et son réseau local. Entrepreneur bordelais, il est engagé dans le développement économique du secteur.
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